Ecowez illustre le parcours inspirant d’un entrepreneur qui a su bâtir une entreprise avec succès dans le secteur de la construction. Basée en région Carolo, cette société se spécialise dans la construction et rénovation écologiques et durables. Elle propose une gamme variée de services et de produits respectueux de l’environnement.
L’entreprise Ecowez et son histoire…
Rien ne prédestinait Guillaume Grawez à s’impliquer dans le secteur de la construction et pourtant, 2025 marque les 10 ans de son entreprise, Ecowez. Entre 2010 et 2013, Guillaume et son épouse ont entrepris la rénovation complète de leur maison avec l’ambition de le faire de manière écologique. Ce beau projet, qui a nécessité la mise entre parenthèses de leur vie personnelle, a finalement donné naissance à une entreprise florissante.
En effet, à la fin des travaux, les visites se sont enchainées et Guillaume a été de nombreuses fois sollicité pour de l’aide, des conseils, de l’animation de chantiers participatifs… Ayant un emploi en tant qu’éco-conseiller, cela s’avérait compliqué au départ… Mais comme rien n’arrive par hasard, quand l’opportunité s’est présentée, Guillaume a pu quitter l’association dans laquelle il travaillait pour se lancer pleinement dans son métier de cœur.
Quelles sont les activités de l’entreprise ?
L’entreprise ne fait que de l’écologique, et c’est plutôt rare : ossature bois, charpentes, isolation écologique, enduits naturels, finition à base de bois, poêle de masse, menuiserie générale, couverture des bâtiments qu’ils construisent eux-mêmes…
L’entreprise fait également de l’ARA, mais comment est-ce intervenu dans ses activités ?
Fait plutôt inhabituel, le service d’auto-rénovation accompagnée est intervenue dès le début. Lors de la rénovation de sa maison, Guillaume s’est retrouvé démuni : trop peu d’informations d’un côté, et une avalanche d’autres informations contradictoires de l’autre. A l’époque, il a mis autant de temps à chercher des réponses qu’à rénover réellement. C’est ainsi qu’il a réalisé qu’il manquait des professionnels pouvant accompagner les auto-rénovateurs souhaitant s’investir, mais parfois freinés par un manque de compétences, de réflexions ou encore de connaissances des matériaux. Il a donc naturellement commencé par de l’ARA puis a étoffé son offre de services pour proposer des missions d’entreprise plus complètes à côtés.
Des années de pratique…
Guillaume pratique l’ARA depuis dix ans. Aujourd’hui, il place de grands espoirs dans le projet PRO&MOI, estimant qu’il existe une forte demande de la part des particuliers, bien qu’elle reste encore trop peu exprimée.
Cet entrepreneur est persuadé que PRO&MOI servira de levier, notamment car il vise à former les professionnels à l’accompagnement, ce qui rend alors le service plus fiable pour les particuliers, qui seront alors rassurés. Il souligne : « Il faut que ce projet puisse servir à structurer le réseau des entrepreneurs qui veulent développer l’ARA. Quand un entrepreneur indique pouvoir proposer ce service, il faut que ce soit réel, qu’il maitrise le sujet et que le cadre soit respectueux, tant pour le travail des professionnels que pour les particuliers ». Par ailleurs, le projet publiera sur son site une liste des entrepreneurs formés à l’accompagnement.
Des conseils à partager…
Il indique : « Tout d’abord, je conseillerai toujours à l’entrepreneur de le faire uniquement s’il en a envie. Ce n’est pas le même boulot, il faut être patient, conscient de ce que cela implique, être pédagogue et comprendre que les clients peuvent avoir des questions, même un samedi matin ! ». Si le calme et la disponibilité sont des qualités essentielles, il est également primordial d’être conscient des exigences que ce type de service implique. Par ailleurs, la communication avec le client est importante : lorsqu’il s’agit d’une nouvelle activité au sein de l’entreprise, il convient de le préciser et d’indiquer qu’elle est encore en phase d’expérimentation.
Guillaume recommande aussi de débuter par de petits projets d’accompagnement, en s’appuyant sur des méthodes maîtrisées et en veillant à instaurer un dialogue régulier entre les deux parties.
Enfin, il souligne l’importance de faire payer ce service. Non seulement cela permet au client d’être davantage engagé dans l’aventure, mais cela permet aussi de valoriser le travail de l’entrepreneur : « Prodiguer des conseils, on le fait tout le temps. Mais avoir un vrai accompagnement et donc, une vraie responsabilité, demande un cadre et un contrat, accompagné de devis, de facture, … Il est nécessaire de faire cela dans les règles pour éviter tout souci ».
Guillaume a-t-il formé ses ouvriers à l’ARA ?
Lorsque l’accompagnement nécessite uniquement l’explication de certaines choses telles que l’utilisation des outils ou la démonstration de certaines tâches, les ouvriers de l’entreprise ont la capacité de le faire. En revanche, dans le cadre des chantiers participatifs, un ouvrier est spécifiquement formé à le faire, il devient alors la personne de référence pour ce type de projets.
Est-ce que certains travaux sont à proscrire lorsque l’on veut faire de l’ARA ?
Guillaume : « Selon moi, il n’y a pas vraiment de travaux impossibles à réaliser en auto-rénovation mais il est important de connaitre ses limites en termes de temps, de compétences, de finances, … Chaque situation est propre et c’est en fonction de cela que l’on déconseille l’ARA ou non ». Cependant, tout ce qui touche à la structure du bâtiment est déconseillé ou tout du moins, il est nécessaire d’avoir un professionnel à ses côtés pour s’assurer du bon déroulement des travaux. Il reste tellement à faire ensuite : finitions, isolation, agencements, techniques spéciales,… le boulot ne manque pas !
L’ARA, une activité à développer ?
L’auto-rénovation accompagnée a de beaux jours devant elle, et son développement sera d’autant plus positif si des professionnels l’adoptent et se forment à cette approche. D’après Guillaume Grawez, impliqué directement dans le projet PRO&MOI, il est vraiment intéressant de se pencher sur l’ARA : « Les entrepreneurs peuvent le faire, ils en sont capables, et je les encourage sincèrement à la développer au sein de leur activité ».
Quels sont les défis rencontrés le plus souvent ?
Le défi principal n’est autre que de faire comprendre aux clients qu’ils disposent d’énormément de compétences. Pour cela, Guillaume a un slogan qu’il partage avec eux : « On est rarement déçu de ce que l’on fait soi-même ». Et lorsque nous sommes accompagnés, les chances d’être déçus sont encore moins grandes ! Il est nécessaire (et important) de croire en eux, de leur apporter la confiance qu’ils n’ont pas forcément. D’après le gérant d’Ecowez, il ne manque parfois pas grand-chose pour que le particulier puisse être autonome… Si ce n’est un professionnel, qui peut lui apporter réellement ce qui lui manque.
Ensuite, et surtout, il faut que les auto-rénovateurs puissent entendre que, s’ils sont accompagnés, ils pourront aller plus vite, plus loin et avoir du temps pour eux.
La gestion des compétences variables des clients, compliquée ou non ?
Comme l’indique cet expert de l’auto-rénovation accompagnée, il est relativement simple de déterminer si un candidat à l’ARA est en mesure de réaliser ses travaux lui-même. Ces informations peuvent être obtenues en observant directement le chantier et en interrogeant l’auto-rénovateur. Bien souvent, ce n’est pas un manque de compétences techniques qui pose problème, mais plutôt un manque de temps. Dans ce cas, il est essentiel d’adapter l’offre de services à la situation de la personne, tout en restant ferme sur les conditions nécessaires au bon déroulement du chantier en ARA.
Un projet marquant…
L’entreprise Ecowez s’est chargé des travaux de gros œuvre de la maison de Manon et Thibaut. Ils se sont ensuite lancés dans de l’auto-rénovation accompagnée. Résultat ? Un travail qualitatif, une quantité incroyable de travail en peu de temps et une collaboration « de dingue » pour citer Guillaume.
La clé ? Une collaboration cadrée dès le départ, une bonne gestion de projet ainsi qu’un calendrier réaliste.